Nouvel axe de recherche : l’industrie de la surveillance

Quand les flics décident de nous espionner en utilisant des dispositifs de surveillance comme des micros et des caméras espions ou des balises GPS, ces dispositifs doivent bien venir de quelque part. Il semble que ceux-ci sont souvent achetés auprès d’entreprises privées. Les entreprises qui fabriquent et commercialisent ces dispositifs font partie de ce qu’on appelle l’industrie de la surveillance.

On pense que comprendre comment fonctionne l’industrie de la surveillance, qui vend les dispositifs de surveillance aux flics et à quoi ressemblent ces dispositifs nous aidera à nous opposer à cette surveillance. On a donc commencé un travail de recherche centré sur cette industrie, et particulièrement sur les entreprises qui y participent.

Sur notre site web vous trouverez une vue d’ensemble de l’industrie de la surveillance, une liste des entreprises qui vendent des dispositifs de surveillance aux flics dans le monde entier, une liste des salons professionnels et autres évènements où on est susceptibles de croiser ces entreprises, un glossaire des termes spécifiques à l’industrie, et une liste d’autres ressources sur le sujet. Tout ceci est disponible en français et en anglais.

Notre liste répertorie pour le moment 81 entreprises. Pour chacune d’entre elles, on a rassemblé des informations à propos des coordonnées de l’entreprise, de son statut légal, de ses clients et de ses produits. On a l’intention de continuer ce travail et d’étendre la liste.

On veut aussi établir des liens entre ces entreprises et les dispositifs qui ont été retrouvés après avoir été utilisés pour espionner des espaces anti-autoritaires ou des individus pratiquant des actions subversives. Cela a déjà été fait pour trois cas :

  • L’entreprise italienne Elkron/Urmet, basée à Turin, vend des caméras de surveillance miniatures qui ont été utilisées pour espionner un squat à Gênes en 2014.
  • L’entreprise Reconyx, basée aux États-Unis, vend des dispositifs de surveillance vidéo qui ont été utilisés pour espionner un rassemblement anti-nucléaire en France en 2018.
  • L’entreprise italienne DSE ou « Digital Surveillance Equipment », basée à Turin, vend des dispositifs de surveillance vidéo qui ont été utilisés pour espionner un rassemblement devant une prison à Cuneo en 2019.

On veut continuer ce travail de recherche. On veut construire des connaissances afin de s’opposer à l’État, aux flics, et à leurs alliés. Si vous avez des commentaires ou des critiques, ou si vous voulez contribuer des informations, vous pouvez nous contacter.

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